Un accord signé sur le déploiement de la mission multinationale en Haïti
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Lors de la visite du Premier ministre haïtien au Kenya, les gouvernements des deux pays ont signé le fameux accord de réciprocité. Il autorise le déploiement d’un millier de policiers kenyans en Haïti, bloqué par une décision de justice ces derniers mois.
Le président kenyan dit avoir évoqué avec Ariel Henry les « prochaines étapes pour permettre l’accélération du déploiement » mais toutes les incertitudes ne sont pas encore levées. Des avocats représentant l’opposition politique kenyane ont déjà annoncé leur intention de contester la légitimité du gouvernement haïtien et donc la validité de cet accord. Par ailleurs, le Kenya ne dispose toujours pas des fonds réclamés pour mener sa mission, à savoir 600 millions de dollars.
En attendant, la situation se dégrade chaque jour en Haïti. Les gangs ont semé la terreur hier dans de nombreux quartiers de Port-au-Prince et l’un des chefs de groupes armés a annoncé le retour de la coalition Viv Ansanm afin, selon lui, de renverser le gouvernement. Riposte à la fois au déploiement annoncé de la force multinationale mais aussi à l’annonce cette semaine d’élections à venir. Ariel Henry s’est engagé à organiser un scrutin en 2025 et pour le politologue Jacques Nesi, il faudra au moins un an et demi au Conseil électoral provisoire pour trouver « un compromis avec les différentes forces politiques et sociales » puis organiser l’inscription, d’autant plus que ces derniers avaient « reproché au président assassiné Jovenel Moïse de proposer une carte électorale falsifiée ». « C’est tout le problème de Monsieur Henry, ajoute le politologue, inspirer confiance à la population et aux acteurs politiques. »
Début de la campagne électorale au Mexique
À trois mois de la présidentielle, les candidats se lancent dans la course. La dauphine du chef de l’État Claudia Scheinbaum, la sénatrice Xochitl Galves à la tête d’une coalition de droite et Jorge Alvarez Maynez, candidat de dernière minute du Mouvement citoyen. Les deux femmes sont favorites et s’affrontent donc à distance sur le bilan du président sortant d’une part et d’autre part sur la question de la sécurité, l’opposition reprochant au président AMLO de ne pas avoir réussi à endiguer les violences. D’ailleurs, la campagne commence dans un climat très tendu : 17 aspirants candidats ont été assassinés et les cas de violences électorales se comptent déjà par dizaines, nous raconte notre correspondante au Mexique.
Le journal de la 1èreL’Assemblée nationale a reconnu la responsabilité de l’État français dans l’empoisonnement des Antilles par le chlordécone.