Haïti : les déplacés de plus en plus nombreux

Haïti : les déplacés de plus en plus nombreux

RFI
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Le Premier ministre haïtien est attendu cette semaine au Kenya, afin de signer « l’accord de réciprocité » avec Nairobi et permettre le déploiement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité. La question est aussi au cœur aujourd’hui d’une réunion de la Caricom et il y a urgence car la violence des gangs fait chaque jour de nouvelles victimes et de nouveaux déplacés.

Plus de 346 000 personnes selon des chiffres à paraître de l’Organisation internationale des migrations, « autant de vies brisées, de meurtres, d’assassinats, de viols », rapporte le chef de mission de l’OIM en Haïti.

« La situation est bien pire aujourd’hui, ajoute Philippe Branchat, du fait de la violence nouvelle depuis novembre et de la situation d’enfermement que connaît la population de Port-au-Prince actuellement. » La plupart des déplacés se retrouvent « enfermés dans des situations insalubres, dans des sites qui sont très loin de pouvoir recevoir les populations en résidence sur de longues périodes. » La situation empire à chaque attaque de gang, qui peut « faire venir dans la nuit 1 000 personnes sur un site déjà saturé », explique le chef de mission de l’OIM.

« On parle de résilience, je parlerais surtout de survie »

L’an dernier, ajoute-t-il, trois déplacés sur quatre trouvaient refuge dans une famille d’accueil. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Et même lorsque les déplacés peuvent être hébergés chez des proches, ils doivent se rendre au travail donc « entrer et sortir du quartier, or avec la mise en place de milices et de grilles, de murs, déplore Philippe Branchat, la liberté dont vous pouviez jouir s’est vue contrainte. Dans l’enfermement, il y a encore de l’enfermement. »  À cela, s’ajoute un autre problème : de nombreuses écoles notamment servent d’abris, au détriment de l’éducation. Les cours sont suspendus pour de très nombreux enfants.

 

Grèves en série en Argentine

Pour la quatrième fois en moins d’une semaine, l’Argentine est confrontée à un mouvement social. Après les cheminots, les salariés des hôpitaux et la fonction publique, les enseignants sont en grève ce lundi 26 février 2024. Ils protestent contre l’inflation qui a augmenté de 50% ces deux derniers mois et exigent le rétablissement d’un fonds de soutien aux salaires, supprimé par le nouveau président Javier Milei. Notre correspondant s’est rendu à Cordoba, deuxième ville du pays et largement favorable au chef de l’État qui y a recueilli 75% des voix à la présidentielle. Beaucoup souffrent de la suppression de subventions sur les transports en commun, du prix des loyers ou des produits alimentaires… mais maintiennent leur soutien à Javier Milei, pour l’instant.

 

Le journal de la 1ère

Après un mois de conflit, les employés municipaux reprennent le travail à Cayenne.