Argentine : le droit à l’avortement reste menacé
About this episode
Le président conservateur Javier Milei, élu en novembre 2023, avait promis de revenir sur le droit à l’avortement, voté en 2020. Aujourd’hui, le gouvernement assure qu’une loi anti-IVG n’est pas à l’ordre du jour, mais les organisations féministes restent sur le qui-vive.
Martha Rosenberg, 87 ans, est l’une des figures du féminisme en Argentine. Dans son appartement de Buenos Aires, elle a affiché une photo d’elle, le 30 décembre 2020, le soir du vote de la loi sur l’IVG, qui légalisait l’accès à l’avortement. « Certains politiques affirment que le mouvement féministe est le seul mouvement social qui s’est consolidé au cours des dernières décennies. Je crois que cela a provoqué un retour de bâton », estime Martha Rosenberg, rencontrée par notre correspondant Théo Conscience.
Cette réaction antiféministe, Javier Milei, le président conservateur, s’en fait le porte-drapeau. Il a été élu en promettant de revenir sur le droit à l’avortement et a présenté un projet de loi introduisant la figure de « l’enfant à naître » comme sujet de droits. Pour Martha Rosenberg, c’est un non-sens juridique : « La définition d’un enfant selon le code civil est « quelqu’un qui est né en vie ». S’il est « à naître », ce n’est pas encore un enfant. Celle qui humanise le fœtus, c’est la femme ou la personne qui le porte ». Faute de soutien parlementaire, le projet de loi a été retiré. Mais la militante féministe compte rester sur ses gardes : « Simone de Beauvoir a dit que les droits des femmes devaient toujours être défendus sans relâche car à tout moment, ils peuvent être remis en question. C’est pour cela que la campagne continue. »
États-Unis : nouvelle fusillade meurtrière
Une fusillade a fait au moins un mort et 21 blessés, le mercredi 14 février 2024, à Kansas City, aux États-Unis. Des milliers de supporters étaient réunis pour suivre la parade des Chiefs, vainqueurs du Super Bowl. Trois personnes ont été interpellées. Le président américain Joe Biden a déploré « une tragédie » et a exhorté le Congrès à agir contre la violence des armes à feu. Les journaux américains regrettent un cycle de violences : « cela se répète comme dans un boucle sanglante », écrit USA Today. La journée « s’est brisée pour devenir cette histoire américaine trop familière », regrette de son côté le Kansas City Star.
Le journal de La 1ère
En Guadeloupe, à Sainte-Rose, il est interdit d’utiliser l’eau du robinet en raison d’une contamination bactériologique.