À la Une: l’annonce par Macky Sall de la date de la présidentielle au Sénégal

À la Une: l’annonce par Macky Sall de la date de la présidentielle au Sénégal

RFI
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Ce sera donc le 2 juin. Si la presse sénégalaise relaye cette date, annoncée hier jeudi par le président sénégalais, c’est plutôt celle du 2 avril, jour de la fin de son mandat qui préoccupe les journaux. « La date de mon départ reste absolument ferme », titre Sénégo qui cite Macky Sall.

Et après, que peut-il se passer ? « Le brouillard plane sur l’avenir politique du Sénégal », nous dit Seneweb.

Mais il n’y a pas pour autant 1 000 scénarios possibles. Rewmi cite le ministre de l’Intérieur : « Nous sommes dans une situation inédite, car la Constitution avait prévu trois cas de figure : l’empêchement, la démission et le décès. »

Et ce sera au Conseil constitutionnel de trancher, poursuit Dakar actu : « Soit le conseil choisi que le président de la République ne peut pas partir, il reste en place pendant deux mois pour remettre la clé au président démocratiquement élu. Ou bien, le Conseil constitutionnel constate qu’il y a vacance de pouvoir et c’est le président de l’Assemblée nationale qui devient automatiquement président de la République. »

Dans ce dernier cas, précise Dakar Matin : « Tout le processus électoral sera repris, il n’y a plus de droit acquis pour les 19 candidats, car le président de l’Assemblée national doit organiser de nouvelles élections. »

Et puis il y a tout de même une dernière possibilité, relayée par l'avocat Abdoulaye Tine, membre de la coalition d’opposition F24 dans les colonnes de Dakar actu : « Si le président ne démissionne pas d’ici le 02 avril, l’opposition et les forces vives prendront leurs responsabilités car, elles ne comptent pas laisser le pouvoir sombrer. »

Loi d’amnistie annoncée par Macky Sall lors du dialogue national

« La loi d’amnistie ou le second assassinat des martyrs de 2021 à 2024 », titre Seneplus. Le site en ligne qui donne la parole au Collectif des universitaires pour la démocratie, groupe d’intellectuels sénégalais. Pour eux, « l’usage politicien de l’amnistie brouille toute perspective de réalisation d’un avenir collectif empreint de sérénité et d’apaisement ».

Jeune Afrique constate que même au sein du camp présidentiel, l’idée ne fait pas l’unanimité. JA cite Samba Sy, ministre du Travail et secrétaire général du Parti de l’indépendance et du travail : « Je ne dis pas que nous ne devons pas nous réconcilier, mais n’oublions pas ce qu’il s’est passé pour que, demain, les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. »

Et le Monde Afrique cite un habitué du palais présidentiel qui assure que « Samba Sy a dit tout haut ce que pensent beaucoup d’élus de la majorité ». Et le quotidien constate que du côté de l’opposition, on voit dans la loi d’amnistie une manœuvre du président sénégalais : « Macky Sall et son équipe sont en réalité hantés par la perspective de devoir répondre de leurs actes, car le peuple ne pardonnera jamais », confie Thierno Alassane Sall, opposant et candidat à la présidentielle. Des arguments soutenus également par des organisations de la société civile, ajoute le Monde Afrique.

Mais Jeune Afriquea sorti la calculette et constate que « le texte devrait, sans surprise, être voté par l’Assemblée nationale, où la coalition Benno Bokk Yakaar conserve 81 députés sur 165. La majorité présidentielle pourra également compter sur l’apport de voix des 24 élus du Parti démocratique sénégalais (PDS, de Karim Wade), son nouvel allié de circonstance au sein de l’opposition ».

Mort de l’opposant Yaya Dillo au Tchad

Très factuelle, la presse tchadienne se fait l’écho de l’annonce par le procureur de la république de la mort de Yaya Dillo lors de « l’assaut au siège du Parti socialiste sans frontières » ce mercredi 28 février.

Tchad Vision relaye le bilan :« Une dizaine de morts, de nombreux blessés et 26 interpellations. »

Le pure player qui ajoute que « d’après la version officielle, les forces de l’ordre se sont déployées en riposte, à l’attaque des locaux des services de renseignements ».

Jeune Afrique précise les circonstances et les raisons de cette attaque : « Des éléments du PSF sont arrivés à bord de onze véhicules afin de libérer Abakar Torabi, le secrétaire chargé des finances de leur parti. Ce dernier est suspecté d’avoir fomenté, le 19 février, une tentative d’assassinat contre le président de la Cour suprême. »

JA constate que « le flou demeure à Ndjamena, ou les réseaux téléphonique et internet sont largement perturbés ».

Tchad infos observe de son côté« une reprise timide des activités » dans la capitale.