À la Une: la présidentielle au Sénégal fixée au 2 juin…
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« Une éclaircie dans la grisaille ! », s’exclame le site d’information sénégalais Seneweb. « Les dialoguistes ont trouvé un consensus pour le 2 juin » : date à laquelle devrait se tenir le scrutin présidentiel.
Et par ailleurs, « Karim Wade partant », constate DakarActu qui note en effet que « Karim Wade, candidat recalé du fait de sa double nationalité » devrait être finalement sur la ligne de départ.
« Macky fait réintégrer Karim », titre WalfQuotidien en première page.
C’est « pour l’instant le grand gagnant du dialogue national », commente le quotidien dakarois. Il « fait la pluie et le beau temps depuis Doha, son “exil forcé“ », relève encore le journal.
Depuis « la collaboration de son parti, le PDS, avec la coalition au pouvoir, c’est par lui que tout passe et c’est par lui que tout retourne. »
Amnisties…Un autre recalé pourrait bien aussi refaire son apparition : c’est Ousmane Sonko. « En détention depuis juillet, rappelle Le Monde Afrique, le principal rival de Macky Sall avait été écarté de la course à la présidence à cause de sa condamnation à six mois de prison de sursis pour “diffamation“. Il pourrait bénéficier d’une future loi d’amnistie générale que Macky Sall a appelée de ses vœux avant-hier. Elle concernerait les faits liés aux troubles politiques qui ont eu lieu depuis 2021. »
Et cette future loi d’amnistie fait d’ores et déjà polémique… C’est ce que relève Jeune Afrique : car au-delà du cas d’Ousmane Sonko, elle « pose la question de l’impunité dont pourraient bénéficier les responsables de la mort de dizaines de personnes tuées au cours de manifestations dans les dernières années du régime de Macky Sall. »
« Ces délits et crimes que Macky veut effacer », s’insurge WalfQuotidien. Walf qui constate également que « Macky Sall pourrait profiter de cette amnistie pour effacer les fautes de gestion de ses collaborateurs », dont des faits de violences, mais aussi des faits de détournements de fonds publics…
Que va dire le Conseil constitutionnel ?Voilà pour les principales mesures décidées au cours de ce dialogue national. Reste que « plusieurs obstacles juridiques et politiques restent à surmonter, pointe Le Monde Afrique. C’est désormais Macky Sall qui est chargé de mettre en œuvre les recommandations du dialogue national, mais il faudra aussi qu’elles passent l’examen du Conseil constitutionnel, précise le journal. L’élargissement de la liste des 19 candidats désignés par cette même instance pourrait par exemple être retoqué. »
D’ailleurs, relève encore Le Monde Afrique, « 17 des 19 prétendants, dont les dossiers de candidatures avaient été validés pour l’élection présidentielle, ont boycotté le dialogue national. Et 15 d’entre eux ont déposé un recours devant le Conseil constitutionnel avant-hier pour “dénoncer, disent-ils, la carence du président Macky qui use de dilatoire politicien“. »
Les manifs vont-elles se poursuivre ?Alors que va décider le Conseil constitutionnel ? WakatSéra au Burkina Faso s’interroge… « L’option sortie de la cuisine du dialogue national, boycotté par une partie de l’opposition et des candidats à la présidentielle, cette option sera-t-elle retenue par les Sept Sages qui ont déjà rejeté le décret de report au 15 décembre de l’élection, décret pris par Macky Sall alors que la campagne électorale allait démarrer pour l’élection du 25 février ? (…) En attendant le verdict des Sept Sages, c’est la réaction de cette frange importante de l’opposition et de candidats ayant passé le tamis du Conseil constitutionnel qui sera décisive pour la suite des évènements. (…) C’est dire, pointe encore WakatSéra, que le Sénégal ne s’est visiblement pas encore assuré l’apaisement que dit vouloir Macky Sall en sortant ce dialogue national de son bonnet magique ! Les manifestations de rue, pacifiques, mais qui ont déjà fait au moins trois morts, vont-elles continuer de plus belle ? Ou bien, au contraire, les opposants mettront-ils de l’eau dans leur bissap en dépassant le fétichisme des dates ? C’est certain, conclut le quotidien ouagalais, le déficit de confiance est bien réel et pourrait éloigner davantage Macky Sall de ses interlocuteurs, qui n’acceptent pas de subir le changement des règles du jeu en plein match ! »