À la Une: le dialogue national, et le projet de loi d’amnistie voulus par Macky Sall au Sénégal

À la Une: le dialogue national, et le projet de loi d’amnistie voulus par Macky Sall au Sénégal

RFI
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Le Soleil plante le décor : « le Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio » et cite l’acteur principal : Macky Sall qui annonce « un projet de loi d’amnistie des faits qui se sont déroulés entre 2021 et 2024 ». Il sera adopté en Conseil des ministres dès demain, mercredi, avant d’être présenté à l’Assemblée nationale.

Et le président sénégalais cité par Le Monde Afrique explique les raisons de cette amnistie : il s’agit de « pacifier l’espace politique, de raffermir davantage la cohésion nationale »

Pour Senego, il y a chez Macky Sall « une volonté d’apaisement du climat social, de pardon, d’oubli et de réconciliation nationale ».

Parmi les personnes incarcérées, note Le Monde Afrique : « des personnalités politiques de premier plan, dont l’opposant antisystème Ousmane Sonko, au cœur de l’agitation, et son second, Bassirou Diomaye Faye, candidat à la présidentielle ». Le journal rappelle que « des centaines d’opposants ont déjà été libérés depuis dix jours ».

Mais certains acteurs refusent une telle loi d’amnistie. Leur crainte, relayée par Le monde Afrique, que cette amnistie « efface les actes reprochés à des responsables gouvernementaux ou sécuritaires ». Pour eux, ajoute le quotidien, il s’agit d’un piège.

La presse sénégalaise se fait aussi l’écho d’une certaine forme de lassitude chez Macky Sall

« J’ai envie de partir », « j’en ai assez ». Les quotidiens relayent les mots du président sénégalais depuis le Centre international de conférence Abdou Diouf

Objectif de Macky Sall rappelé par Seneweb, « trouver un consensus pour un scrutin crédible sous l'observation nationale et internationale ».

Le Monde Afrique précise que ces discussions se déroulent « avec quelques centaines de responsables politiques, de chefs religieux et de représentants de la société civile, mais en l’absence de certains des protagonistes de la crise, à commencer par dix-sept des dix-neuf candidats retenus en janvier pour la présidentielle par le Conseil constitutionnel ».

Dakar Matin cite d’ailleurs Macky Sall : « La date sera fixée par décret, quelles que soient les agitations des uns et des autres ».

Le président sénégalais qui s’adresse ainsi à ceux qui boycottent le dialogue, observe Seneweb : « Ceux qui ont refusé de répondre à ce dialogue ne le font qu'à eux-mêmes, pas au président de la République ».

Et à en croire Dakar Actu, il y a peut-être de la fatigue chez Macky Sall dont le site en ligne relaye les propos sur la date de la présidentielle : « Il y a des milliers de juristes au Sénégal. Sur ce point, s’il n’y a pas consensus, il reviendra au Conseil constitutionnel de trancher. Ma position est connue de tous : Trouver un consensus pour aller à une joute libre transparente. Il y a trop de surenchères malheureusement sans fondement ».

En attendant, Le Monde Afrique rappelle qu’hier : « Un certain nombre des concurrents de Macky Sall se sont rendus à la Cour constitutionnelle pour demander à ses membres de constater formellement le manquement du chef de l’État à son devoir d’organiser la présidentielle. Le quotidien qui cite l’un d’eux, Cheikh Tidiane Dieye. Pour lui, ce dialogue national est « une pièce que le chef de l’État aurait pu organiser au Grand Théâtre de Dakar. »

Pas de date exacte pour le scrutin à l’issue de cette première journée de discussions, mais un vœu formulé par Macky Sall et relayé par Dakar Matin : « tenir l’élection avant l’hivernage ». « D’ici juin juillet, précise » Le Monde Afrique.

En Guinée, la presse revient largement sur la grève générale…

Une grève à l’appel à l’initiative des centrales syndicales des secteurs public, privé et informel, précise encore Le Monde Afrique qui en rappelle l’objectif : « obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité et la fin de la censure médiatique ».

Un mouvement « largement suivi à Conakry » constate Guinée 7.com. De Matoto à Kaloum, le site en ligne parle d’une « très faible affluence » sur les routes.

Au-delà de la capitale, le mouvement touche toutes les villes du pays comme Labé ou la grève a été « suivie à 85 % » selon le secrétaire général de la CNTG cité par Aminata.

Il n’y a qu’à Siguiri, à 800 km de la capitale, que le mouvement serait moins suivi, selon Guinéenews. Le média en ligne constate bien une « paralysie dans le secteur bancaire ». Mais « le commerce a fonctionné normalement, idem dans les écoles. Les compagnies minières tournent à plein régime ».

Mais certains doutent de la véracité des informations relayées par GuinéeNews. Aminata relaye ce matin les propos du mouvement syndical qui « condamne les contre-vérités de GuinéeNews sur l’état de la grève ».